les marcassins

20130096-300x300Hier, en cherchant à moitié des cadeaux pour les petits qui m’entourent, je suis tombée sur cette petite figurine de marcassin.

C’est probablement évident de par le titre de mon blogue, j’aime les marcassins, ils me font penser à Paul. J’adore avoir des petits objets autour de moi qui me rappellent sa façon d’être et son surnom. J’aime savoir que d’autres que nous pensent à Paul en voyant des marcassins.

J’aime les jouets en bois, je les trouve doux et chaleureux, et beaux. Alors en voyant ce petit marcassin de bois, j’ai eu envie de l’acheter, de l’avoir ici, près de moi. J’ai eu envie de regarder Aimé le manipuler, et éventuellement jouer avec lui, lui inventer des aventures.

J’aime les marcassins, j’aime les jouets en bois, mais je n’aime pas trop les collections. J’ai peur de me mettre à collectionner des objets, si jolis soient-ils, et de perdre de vue ce qu’ils symbolisaient au départ.

Je ne veux pas collectionner des marcassins pour faire taire ma tristesse de ne pas collectionner les moments avec mon petit marcassin. Je ne veux pas qu’un symbole prenne la place de mes souvenirs de Paul.

Je veux me souvenir de lui pour tout ce qu’il était.
Je veux me souvenir de ses cheveux si noirs, de ses yeux curieux.
Je veux me souvenir de son nez au creux de mon cou, de son petit pied croche.
Je veux me souvenir de ses lèvres si douces, de sa chaleur contre moi.

Je veux me souvenir de mon bébé.

je t’aime mon Paul.

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7 réflexions au sujet de « les marcassins »

  1. Ce matin, dans l’autobus pour me rendre jusqu’au travail, c’est à Paul que je pensais. 23 mois depuis sa naissance, ton petit marcassin des bois habite toujours mon esprit.
    Merci de continuer à partager des photos de lui. Elles sont si belles.
    XX

  2. I understand. I too am warmed to behold something that reminds me of Zachary or B.W., or that was used or intended to be used by them. But, the in-the-flesh reality of him/them cannot be encapsulated so easily or at all. I do not want to absorb the memory of my sons with « collection » either.

    Paul was so beautiful, Typhaine.

    Such a thoughtful post.

    • Thank you Gretchen, i know you have had your inner conflicts about all these « things » that become so much more because of all the meaning they carry.

      I am thinking of Zachary, as another winter begins…

  3. First, I have to admit that, while my French is usually good enough to understand what you write, I hadn’t figured out what marcassin means. Now I know.
    In a sense I have a similar relationship to
    « Things with stars ». They remind me of A&C, but there’s also so many of them, especially at this time of the year. And it’s not like having more such objects around would bring them back… But every now and then, if it really speaks to me, I might still want to have a new « memory ».

    • I understand that need too, to surround ourselves with what remind us of our baby/babies, even if it’s never enough… I cherish the little things that remind me of Paul.

      * * for A and C. xxx

      PS. I am impressed by how many languages you understand/speak!

  4. Le deuil est déjà si complexe. Peut-être l’est-il encore davantage pour nous du fait que notre enfant défunt est décédé à un âge où il commençait à peine son existence? En tout cas, il me semble que le deuil de plusieurs parents comprenne certains paradoxes comme celui que tu exposes.
    On s’attache un peu trop à des objets qui nous font penser à notre enfant, alors qu’on sait très bien que ces objets ne peuvent ni le remplacer ni remplacer son souvenir.
    On aspire à retrouver la paix intérieure et à ce que la douleur cesse un jour, tout en trouvant qu’il y a quelque chose dans le décès de notre enfant qui restera à jamais inacceptable.
    On imagine où en serait notre enfant aujourd’hui, on vit constamment sa vie par procuration et on s’y accroche, alors qu’on sait que ça restera à jamais une vie inventée de toute pièce qui n’existera jamais.
    etc …
    Ces paradoxes, ou ces contradictions, je crois qu’ils font partie de notre deuil et qu’il est difficile de s’en sortir. Le mieux que l’on puisse faire alors est-il tout simplement d’apprendre à vivre avec, comme l’on doit apprendre de manière générale à vivre avec la mort de notre enfant contre notre volonté? Mais bien sûr, comme pour tout le reste, c’est bien bien plus facile à dire/écrire qu’à faire et qu’à vivre…

    En tout cas, je joins ma voix pour te remercier de nous partager toutes ces photos de Paul. Je suis d’une certaine façon « contente » d’apprendre à le « connaître » un peu ainsi. Même si, tu l’auras compris, ce n’est certainement pas ce que j’aurais souhaité et désiré pour lui…

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