tous les jours
l’absence.
comme la marée.
elle s’éloigne
de la rive
de ma conscience
revient par vagues
s’abat sur moi.
violente
écrasante
étouffante
étranglante
mon paul
irremplaçable
je n’ai pas les mots pour décrire
la tristesse
qui m’habite
la désolation
que ton absence provoque
je t’aime
Toujours cette envie profonde de t’apporter un peu de réconfort, ou un peu légèreté, un peu de calme, ou un peu de répis dans la douleur de l’absence.
Mais je ne peux t’apporter que des mots, ou des reflexions..
tu sais, ce qu’il y a de particulier dans le deuil d’un être cher, c’est la dimension narcissique – et encore davantage, lorsqu’il s’agit de son enfant. Ceux que l’on aime sont une partie de nous, et lorsqu’ils s’en vont, cette partie de nous s’en va avec eux.
Paul est parti avec d’autant plus de parties de toi, si ce n’est toi presque toute entière – après tout n’avait-il pas un âge où une mère « se donne toute entière » à son enfant? .. Peut-être peux-tu te demander quelles sont les parties de toi qui ont disparu, et qui creusent ce vide, et ce manque, et cette tristesse. Peut-être peux-tu te demander ce que tu donnais de toi-même au petit Paul, et que tu n’as peut-être pas su te rendre, encore ?
Peut-être aussi peux-tu te demander combien de deuils tu as sur les épaules.
Je sais bien que tout cela n’apporte pas de solution à la douleur de la perte. Mais peut-être, en trouvant un peu de recul à travers ces questionnements, pourras-tu trouver un moyen de respirer d’une nouvelle manière, et d’aborder ton chagrin avec un bouclier supplémentaire?
Tu as vécu et vis une destruction. Se reconstruire est long. Il faut comprendre ce qui est détruit et ce qui tient encore debout, trouver la force de reconstruire et les matériaux pour le faire.
Et tout ça peut parfois être empêché, parce que le seul souvenir tangible de l’être perdu, c’est justement la douleur, qui reste. Et on la fait vivre au lieu de se reconstruire, on contemple les ruines parce que c’est tout ce qu’il reste, et on refuse de reconstruire par dessus.
Prend bien soin de toi, et garde dans un coin de ta tête que te reconstruire, ce n’est pas l’oublier.
J’espère ne pas être trop intrusive avec mes mots, et si c’est le cas sache que j’en suis profondément désolée. J’espère t’apporter « des mots pour décrire ta tristesse »…
De tout coeur avec toi.
Freyja
Je sais que cette reponse n’etais pas pour moi, mais je te remercie et m’approprie tes conseils. Merci …
Merci beaucoup pour ton commentaire. Ça me fait réfléchir… Merci d’avoir mis le temps et l’attention pour m’écrire. Je répondrai plus longuement quand j’aurai un peu plus de temps.
He is so precious and so irreplaceable. Your Paul.