du temps et des liens

Je manque de temps. C’est tellement pas original. Ni pour moi, ni pour ma génération.

débordée

Et pourtant, c’est le sentiment qui domine en moi cet automne. Je me sens débordée et essoufflée. J’aurais envie de passer plus de temps avec Aimé et Malou tout en faisant des semaines de travail à peu près complète. Je voudrais aussi du temps pour moi : pour écrire, pour lire, pour faire du sport, pour aller marcher dehors, pour accrocher les cadres qui sont encore dans des boites depuis notre déménagement début juillet. Et je voudrais du temps pour Paul. Des vrais moments pour lui.

Je sais bien que mes attentes ne sont pas réalistes, surtout que je n’ai pas eu une nuit de sommeil ininterrompu depuis quinze mois, mais je n’arrive pas à lâcher prise. J’ai tellement envie de pouvoir tout faire et tellement de difficulté à dire non aux projets qui se présentent devant moi que je finis par me sentir inadéquate dans tout.

Je poursuis le projet d’écriture dont j’avais parlé il y a quelques mois. Le programme de mentorat tire à sa fin et j’ai des regrets : j’aurais aimé avoir écrit plus (d’autres mots pour dire : j’aurais voulu plus de temps). Tout l’été, j’ai eu l’impression que j’étais sur le point de pouvoir me consacrer plus pleinement à l’écriture, que je réussirais à bloquer des journées pour me concentrer à retracer la vie et la mort de Paul. L’été est décidément derrière nous. Je vois les deux derniers mois de l’année se profiler devant moi et je place maintenant tous mes espoirs dans la magie de la nouvelle année : en 2020, j’aurai du temps. Il faut bien y croire.

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Faute d’écrire ici, je partage un texte écrit ailleurs, et quelques liens qui m’ont permis de prendre un temps de réflexion…

La transmission c’est ma mère — Conversations estivales, des extraits de conversations et de réflexions compilés pour le numéro de Françoise Stéréo sur la transmission.

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un podcast écouté récemment qui a résonné en moi : Terrible, Thanks for Asking, episode 82 : The Gift of Time.

After the death of a person you love, time is a very different thing. Sometimes, time feels like an ennemy, pulling you further and further away from the person you loved.

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les mots de ash luna, créatrice du magnifique Fourth Trimester Bodies project sur ses sentiments contradictoires à l’idée de ne pas avoir d’autre enfant, après avoir connu le deuil d’un de ses bébés:

it’s very possible my nagging feeling that our family is incomplete is not because I’m meant to transition another soul back to this space but is simply due to the chasm left by this human who is missing.

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