porter

Il me reste deux semaines de travail. Moins que ça même, puisqu’on est déjà mercredi. Avec cette échéance qui se rapproche rapidement, avec la perspective d’avoir du temps – beaucoup de temps, il me semble – à moi, j’ai senti mon niveau d’énergie remonter. Après l’automne épuisant passé à rêver d’être en congé, pleurant de fatigue sur le chemin du travail, j’ai enfin réussi à retrouver de l’énergie, et même de la motivation, par rapport à mon emploi et à mon emploi du temps.

Dans les dernières semaines, j’ai été surprise de me sentir aussi bien. Émotivement, physiquement.
C’était presque trop beau, trop facile. Même mes moments de tristesse, même mes pleurs étaient plus doux.

Hier soir, après deux journées trop longues – le désavantage de n’avoir que quelques jours de travail restant – je suis tombée sur une superbe médiagraphie « pour une parentalité alternative et proféministe » qui venait d’être mise en ligne par une maman féministe que je connais. J’étais sur le point d’aller me coucher, je n’avais pas l’intention de commencer à explorer les multiples ressources et réflexions présentées dans la liste. J’ai simplement déroulé la page, pour me rendre compte de l’ampleur du travail de compilation effectué. Plein de thèmes intéressants… Je me suis promis de prendre du temps pour lire les textes qui me parlaient le plus plus dès que je commencerais mon congé.

Puis, j’ai vu la section « Portage » et je n’ai pas pu m’empêcher de cliquer sur l’un des liens. Ça m’arrive parfois, de cliquer contre mon bon jugement. Lire la suite

capture your grief 9 / 10

day 9 — in memory

1801265_10151919328267021_986267778_o Dès les premiers jours du deuil, j’ai senti le besoin de marquer la présence de Paul dans ma vie sur mon corps. À l’hôpital une infirmière avait dessiné des petits X à l’intérieur des chevilles de Paul pour pouvoir prendre son pouls toujours au même endroit. Le dernier jour, alors qu’on se préparait à dire aurevoir pour la dernière fois, je me suis dit que j’allais immortaliser ces marques sur mon corps. Deux semaines plus tard, au lendemain de la cérémonie pour Paul, je me suis fait tatouer les petits X, signe de la vie dans les pieds de mon bébé, signe de son passage, stigmate de l’absence trop immense. La douleur physique très temporaire, un instant en adéquation avec ma peine. Lire la suite