tête-à-tête

Les courriels s’accumulent dans ma boîte de réception. Les projets de lettres restent en plan, malgré mon intention ferme de répondre sur papier aux plusieurs messages qui sont atterris dans ma boîte aux lettres au cours des dernières semaines. Les tâches s’accumulent sur les diverses listes que je compile, dans un effort vain de prendre le dessus sur le quotidien. Je me sens à nouveau dépassée.

Je n’ai pas travaillé trois jours complets cette année et déjà la perspective de devoir m’accrocher à ce rythme pendant encore deux mois me semble intenable. Je me sentais mieux pendant les semaines que j’ai passé à l’extérieur du pays. Le fait d’être loin de chez moi me semblait être une excuse adéquate pour repousser les différentes tâches à accomplir. Mais la pensée magique et la procrastination n’ont rien réglé. Mes projets sont resté en plan et recommencent à me narguer. Lire la suite

les strates

La fatigue me pèse. Je me sens épuisée, physiquement et émotivement, malgré le fait que j’ai pu prendre plusieurs semaines de congé cet été, il y a si peu de temps. Les semaines depuis ont passé vite. Comme les semaines de repos, même si je n’en ai pas fait grand-chose. J’avais besoin d’avoir du temps pour moi, du temps pour penser à Paul, pour faire le point sur les derniers mois.

Cinq semaines pour moi. Ça peut paraître beaucoup, ça peut paraître suffisant, du moins. Et pourtant c’est un tout petit laps de temps, une petite tranche parmi les multiples segments qui forment le temps écoulé dans la dernière année. Lire la suite

bébé Paul

Soirée d’assemblée générale. Je dois présenter notre travail de la dernière année. Je me lève, je prends la parole. Les mots sortent de ma bouche, tout naturellement. Comme si de rien était. Comme si la dernière année n’avait pas été un désastre total.

J’entends ma voix. Je crois que le ton est quasiment enjoué. Mais la conscience qui m’habite à ce moment là coupe ma lancée « naturelle ». Je me vois de l’extérieur de moi. Je me vois à travers les yeux des personnes qui me font face. Je me demande si elles peuvent voir ce qui m’habite. Si l’incompréhension qui me mine transparait dans les phrases que je prononce. Lire la suite

les petites choses

Le retour au travail, c’est mille petites choses auxquelles il faut penser. Mille petits détails que je me faisais un plaisir de régler. Avant. Avant que mon cerveau ne se rebelle, avant qu’il ne juge que les détails de la vie de tout les jours ne méritent pas toute son attention.

J’ai repris le travail en me disant que ça me ferait du bien de m’occuper, de structurer mes journées. Tant qu’à tourner en rond dans la maison, je préférais me rendre utile. J’avais envie de renouer avec ce sentiment d’accomplissement qui prend source dans les choses bien faites. Ou à tout le moins, dans le fait de faire les choses. De cocher un à un les éléments de ma liste de chose à faire. Lire la suite