Paul,
tu es né par un temps intense
le froid, la glace, la neige
les éléments unis pour t’accueillir
nous t’avons fait un nid à l’abri de l’hiver
certains jours de soleil
sont comme des claques sur la gueule
qui me narguent
m’obligent à (faire semblant d’)en profiter
sous la pluie, je me sens près de toi
peut-être parce que ça me donne le droit de rester cachée
peut-être parce que les rues se vident
peut-être parce que la rivière se gonfle pour nous
j’imagine déjà le retour du froid
de la glace, de la neige
le souvenir des semaines passées à te sentir grandir
le souvenir de ton arrivée enneigée
le souvenir des heures d’errance en février
sans toi mais en te sentant au plus profond de moi